Buck 65 (2 jullet 2006 au Club Soda)
"Je ne me soucie pas tant que ça d'être connu. Je veux surtout faire de la musique et pouvoir en vivre. Mon plus grand succès serait de laisser une trace. Je mets tout ce que je connais dans les chansons que je fais. Toute la musique que j'écoute, tous les livres que je lis, tous les films que je vois, tous les gens que je rencontre, j’y mets toutes mes tripes."-Buck 65 (www.buck65.com)
Une trace, c'est certain que Buck 65 en laissera une. Que ce soit sur la scène hip-hop, folk, canadienne ou tout simplement sur la scène de son Halifax natale dans lequel il s'est inspiré pour la plupart de ses chansons, cet artiste mérite une place de choix parmi ceux qui ont fait évoluer la musique des dernìères années.
Pourquoi? Parce qu'il réussit à réconcilier folk et hip-hop (il possède 15 000 albums de hip-hop et semble tout aussi intéressé par Tom Waits, The Clash, Gainsbourg, Cohen, Velvet Underground, etc.), à mélanger les styles de façon unique et instinctive, à repousser les stigmates du rap, à oser puiser dans ses influences de mélomane averti pour charmer un public pas toujours firand de ce genre de musique, mais surtout parce qu'il le fait bien, parce qu'il a du talent et parce qu'il captive comme peu sont capables de le faire avec autant d'aisance et de naturel.
Dans le cadre du Festival de Jazz de Montréal, Buck 65 a donné un spectacle à la hauteur de mes espérences dimanche le 2 juillet dernier au Club Soda. Un mois plus tard, j'essaie de faire un "retour de son" de cette prestation électrisante.
J'en étais à ma deuxième expérience, car j'étais présent au spectacle de Buck présenté au Off Festival d'été de Qc en 2005. Sa prestation lui avait d'ailleurs permis de terminer second dans mon top 10 des shows de l'année passée. Il était alors seul et son dernier opus venait tout juste d'attérir sur les tablettes des magasins.
Cette année, c'était très différent, car je connaissais son album par coeur et il s'était entouré de deux musiciens qui se partageaient le piano, la guitare et le batterie. Après une première chanson quelque peu chambranlante (Rough House Blues ou 463, je ne suis pas certain) où le rythme et le débit tentaient de se solidififier en même temps que le son, le sepctacle a pris son envol et nous a dévoilé un Buck 65 en pleine possession de ses moyens. Chanson après chanson, il a fait valoir l'étendu de son talent de parolier, de dj, de chanteur et d'entertainer, car il nous a révélé un sens de l'humour et une vivacité d'esprit que je ne lui connaissais pas, mais qui lui allait très bien.
En harmonie parfaite avec son micro et son équiment de DJ, il a pris toute la place qui lui était permis de prendre et c'est tant mieux ainsi, car ses musiciens, bien que très bons, n'apportaient pas de valeur ajoutée à son spectacle. Leur présence était tellement timide que les chansons "samplées" qu'il interprétait seul ou avec sa femme, comme lors du spectacle que j'avais vu en 2005, ne manquaient pas de dynamisme, de profondeur ou de précision. En ce qui me concerne, je préférais même la vieille formule, car on pouvait se concentrer directement sur SA performance. Il a donc parcouru tous ses albums de façon très cohérente. Au fait, il a joué une chanson que je ne connaissais pas et à réussi à en faire mon coup de coeur de la soirée. Je la cherche toujours d'ailleurs. Outre cette pièce qui m'était inconnue, j'ai adoré Devil's Eyes, Surrender to Stangeness, Drawing Curtains (sexy à souhait) et Wicked and Weird débitée à une vitesse inhumaine.
Je crois que les nombreux spectateurs qui s'étaient entassés au Club Soda cette soirée-là en ont eu pour leur argent. Le rappel fut très intense, l'artiste devant nous était généreux, le choix des chansons pouvait plaire autant aux fans de la première heure qu'aux curieux venus entendre et voir ce que ce rappeur blanc à la voix de roc avait à leur offrir.
Longue vie à Buck 65.
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