Les goûts, ça se discute
Les goûts, ça se discute…
En se levant ce matin, Éric opte pour une camisole Vuarnet mauve, pour des culottes de jogging BMX grises et pour des bottes de cowboy brunes légèrement délavées. Après avoir pris son petit déjeuner en visionnant des vieilles émissions d’Épopée Rock, il fait une escale à la salle de bain pour ajouter un peu de fixatif au toupet reluisant qui surplombe sa généreuse coupe Longueil chataine. Avant de claquer la porte de la maison familiale derrière lui, Éric choisit la cassette qu’il écoutera en se rendant au centre d’achat : une compilation sur laquelle figurent des chansons de Roxette, des B.B., de Paradoxe et de Glass Tiger. En chemin, Éric prend quelques secondes pour admirer son reflet devant une vitrine. Il se regarde avec intérêt, prend la pause en se gonlant le torse et, avant de poursuivre sa route, se replace le pinch tout en se pointant du doigt avec fierté. « J’ai du goût », pense-t-il intérieurement avant de sortir une cigarette qu’il avait préalablement placée sur son oreille gauche.
Éric pense avoir du goût. Pierre Lapointe, Jorane, Francine Grimaldi, Caroline Néron, Woody Allen, James Hetfield, Madonna, Tom Waits, Luc Picard et la mairesse Boucher doivent en penser tout autant d’eux-mêmes. Qui a raison? Qui a tort?
On entend souvent les gens dire : de toutes façons, les goûts, ça ne se discute pas. Je ne suis pas de cet avis. Au contraire, un fait, ça, ça ne se discute pas. Me chemise est noire, le compteur de ma voiture affiche 228 567 km, je suis un homme, ma table est en bois. Les goûts, par contre, me semble que ça devrait justement être un objet de discussion intéressant, et ce, même si j’avoue qu’il s’avère parfois difficile de s’entendre à ce sujet lorsque nos goûts sont diamétralement opposés à ceux de la personne avec qui on discute.
Selon le Petit Robert, voici les définitions du mot « discuter » :
- Examiner (qqch.) par un débat, en étudiant le pour et le contre.
- Parler avec d'autres en échangeant des idées, des arguments sur un même sujet.
Je crois qu’il est possible de débattre de nos goûts, d’échanger des idées et d’exposer les arguments qui soutiennent qu’on aime ou pas certains disques, certains films ou certaines oeuvres. Lorsqu’on parle d’un fait, c’est plus difficile et beaucoup moins intéressant. Mais encore faut-il être en mesure de parler du même sujet, et c’est souvent là que la distance s’impose.
Le Petit Robert définit le « goût » comme ceci :
- Aptitude à sentir, à discerner les beautés et les défauts d'une œuvre d'art, d'une production de l'esprit.
Dans le sens de « avoir du goût ». Partant de cette définition, on pourrait avoir tendance à croire que certains en ont plus que d’autres, que c’est une question de culture, d’éducation et peut-être même de pratique. Est-ce réellement le cas?
- Tendances, préférences qui se manifestent dans le genre de vie, les habitudes de chacun.
Ici, on semble davantage faire allusion aux goûts dans le sens « préférences » du terme.
Revenons à Éric. A-t-il raison? A-t-il du goût? Ses préférences sont-elles de bon goût?
Il vous est sûrement déjà arrivé à vous aussi de rencontrer de ces personnes qui semblent être complètement dans leur monde, déphasées, voire même passées date. On se demande alors ce qui se passe dans leur tête. Ne voient-ils pas qu’ils ne sont pas dans le coup? Porter un t-shirt de Ace of Base avec sérieux et fierté semble presque être un symptôme précurseur à l’alzheimer, la sénélité ou la cessité… Avons-nous alors affaire à des gens véritablement anticonformistes et rebelles ou tout simplement à des personnes qui ne font pas les bons choix parce qu’ils n’ont pas les bons goûts?
Ma mère aime bien Star Académie, elle trouve ça divertissant, et elle apprécie certains vieux chanteurs, dont Serge Regianni, Jacques Brel et Claude Gauthier. Mon père, qui boude la télévision au profit de la radio d’état, s’est longtemps fait taquiner parce qu’il aimait Richard Desjardins. Mon frère adore Elliott Smith, Eels et Belle and Sebastian. Un de mes amis déteste les hot-dogs, un autre ne passe pas une année sans écouter un film de la série « Les Boys » et un autre trouve que Dumas est un des pires artistes du Québec. Mes coéquipiers de baseball préfèrent tous la Budweiser à n’importe quelle bière de microbrasserie. À travers tout ça, moi, je voue un culte à Tom Waits, à Fred Fortin et aux Frères Cohen, mais je déteste Star Wars, les soupers meutres et mystères, les derniers albums de Pink Floyd, le jeu Dongeons Dragons et tout ce qui a un lien avec l’époque médiévale ou la science fiction. En revanche, je mange de tout et je salive à la vue d’une St-Ambroise noire. Qui parmi toutes ces personnes peut être en mesure de porter un jugement sur l’autre en ce qui a trait aux goûts?
Essayer d’être ouvert est déjà un bon début, mais c’est parfois insuffisant pour bien comprendre les goûts de l’autre. Un exemple :
Si quelqu’un essaie de me convaincre que Luc Plamondon a une plume très profonde, que les chansons de Garou sont originales ou que Jean-Nicolas Verreault est à sa place comme animateur de l’émission des Kiwis et des Hommes, j’aurai probablement beaucoup de difficultés à me laisser séduire. En revanche, si cette personne met la main sur un de mes albums de Fantomas, elle risque de me dire que ce n’est pas écoutable, que je n’ai pas de leçon à lui donner, que mes goûts sont douteux. Cette question m’obsède depuis longtemps.
J’ai tendance à croire que la culture et la curiosité ouvrent des portes à l’expérimentation qui elle, à son tour, peut déboucher sur une plus grande compréhension des choix qui s’offrent à nous. Je m’explique. Essayons de faire un lien entre la musique et la bouffe. Nous sommes d’accords pour dire qu’il existe des personnes qui préfèreraient manger un quart de livre avec fromage chez McDo qu’un repas de leur choix dans un restaurant 5 étoiles, et ce, même s’ils n’avaient pas à payer la note ou à faire quelconque compromis que ce soit. Ils aiment ça du McDo et, selon eux, il n’y a rien de meilleur. Ont-ils essayé d’autres choses? Peut-être pas; ou pas souvent. Pourquoi faire? Du McDo, c’est tellement bon! En musique, c’est un peu le même combat. Certains se gavent de musique qui passe à la radio et ne s’en plaidront jamais. C’est bon du Marie-Hélène Thibert, du Mario Pelchat et du Simple Plan. C’est bon parce que c’est assez facile à aimer : ça joue souvent, ce n’est pas dérangeant, c’est accessible, bref; j’aime ça, c’est presque physique. Mais juste à côté, il y a celui qui refuse toute musique commerciale ou populaire. Pierre Lapointe devient automatiquement inintéressant parce qu’il passe à la radio, Outkast ne peut rien faire de bon parce qu’il passe à Mtv, etc. Par contre, un bruitiste souffrant d’autisme qui souffle dans une trompette avec son nez pendant que son chat miaule à côté de lui, ça c’est bon. C’est bon parce que je suis le seul à aimer ça.
J’ai déjà entendu Daniel Pinard dire, pour se défendre d’acheter des huiles végétales à 50$, que nous étions tous le snob de quelqu’un d’autre. J’aime cette réflexion. Mais j’ai tout de même tendance à croire qu’une personne qui connait bien l’art, qui a étudié dans ce domaine ou qui a visité plusieurs musées serait en meilleure position pour juger d’une toile qu’un père de famille de 34 ans qui croit que son fils de 7 ans est un génie parce qu’il a dessiné un ours polaire à l’école. Mais si le pro des arts trouve également que le dessin du petit est bon, que peut-on conclure? Que les deux sont bons juges? Pas nécessairement. Peut-être que le pro est en mesure de juger ce qui est universellement joli et ce qui demande plus d’efforts, de compréhension ou de connaissances. Le père du jeune artiste n’apprécierait peut-être pas les œuvres abstraites de Picasso ou d’Armand Vaillancourt. C’est peut-être d’ailleurs la raison qui explique qu’on se fie parfois à des critiques pour éclairer nos choix.
Alors, qu’est-ce qu’un bon « critique »? Outre l’objectivité, c’est peut-être justement cette capacité à être ouvert à ce qui est accessible tout en étant en mesure d’accéder à ce qui l’est moins. L’animateur de Radio Énergie qui s’adresse à son public est en mesure de le rejoindre, car il le comprend. Même chose pour le chroniqueur de la radio de Radio-Canada et sa clientèle. Interchangez-les et plusieurs seront mêlés.
Le Éric de mon exemple existe vraiment, il venait souvent flâner chez HMV lorsque j’y travaillais. Il roulait les manches de son t-shirt pour montrer la forme de ses biceps et, café à la main, il faisait semblant d’écouter des albums sur nos postes d’écoute. Qu’aurais-je pensé si Éric s’était pointé à la caisse avec un album de Tom Waits, de Miles Davis, de Serge Gainsbourg ou de Kyuss? J’aurais probablement dû me confesser au sujet de mes préjugés ou de mon snobisme superficiel.
Finalement, je crois qu’on se définit un peu par les goûts qu’on a, mais je crois surtout qu’on apprend beaucoup en échangeant à propos de nos préférences. Nos goûts évoluent-ils? Pour quelles raisons? Pourquoi ais-je un peu honte d’avoir déjà aimé Def Leppard? Sans Def Leppard, je ne serais peut-être pas aussi passionné par la musique que je le suis aujourd’hui. Respecter les goûts des autres sans imposer les nôtres en ayant à l’esprit qu’il faut demeurer ouvert et favoriser le partage serait peut-être la meilleure attitude à adopter, mais Éric est-il préoccupé par cette question autant que moi? Je l’ignore.
En se levant ce matin, Éric opte pour une camisole Vuarnet mauve, pour des culottes de jogging BMX grises et pour des bottes de cowboy brunes légèrement délavées. Après avoir pris son petit déjeuner en visionnant des vieilles émissions d’Épopée Rock, il fait une escale à la salle de bain pour ajouter un peu de fixatif au toupet reluisant qui surplombe sa généreuse coupe Longueil chataine. Avant de claquer la porte de la maison familiale derrière lui, Éric choisit la cassette qu’il écoutera en se rendant au centre d’achat : une compilation sur laquelle figurent des chansons de Roxette, des B.B., de Paradoxe et de Glass Tiger. En chemin, Éric prend quelques secondes pour admirer son reflet devant une vitrine. Il se regarde avec intérêt, prend la pause en se gonlant le torse et, avant de poursuivre sa route, se replace le pinch tout en se pointant du doigt avec fierté. « J’ai du goût », pense-t-il intérieurement avant de sortir une cigarette qu’il avait préalablement placée sur son oreille gauche.
Éric pense avoir du goût. Pierre Lapointe, Jorane, Francine Grimaldi, Caroline Néron, Woody Allen, James Hetfield, Madonna, Tom Waits, Luc Picard et la mairesse Boucher doivent en penser tout autant d’eux-mêmes. Qui a raison? Qui a tort?
On entend souvent les gens dire : de toutes façons, les goûts, ça ne se discute pas. Je ne suis pas de cet avis. Au contraire, un fait, ça, ça ne se discute pas. Me chemise est noire, le compteur de ma voiture affiche 228 567 km, je suis un homme, ma table est en bois. Les goûts, par contre, me semble que ça devrait justement être un objet de discussion intéressant, et ce, même si j’avoue qu’il s’avère parfois difficile de s’entendre à ce sujet lorsque nos goûts sont diamétralement opposés à ceux de la personne avec qui on discute.
Selon le Petit Robert, voici les définitions du mot « discuter » :
- Examiner (qqch.) par un débat, en étudiant le pour et le contre.
- Parler avec d'autres en échangeant des idées, des arguments sur un même sujet.
Je crois qu’il est possible de débattre de nos goûts, d’échanger des idées et d’exposer les arguments qui soutiennent qu’on aime ou pas certains disques, certains films ou certaines oeuvres. Lorsqu’on parle d’un fait, c’est plus difficile et beaucoup moins intéressant. Mais encore faut-il être en mesure de parler du même sujet, et c’est souvent là que la distance s’impose.
Le Petit Robert définit le « goût » comme ceci :
- Aptitude à sentir, à discerner les beautés et les défauts d'une œuvre d'art, d'une production de l'esprit.
Dans le sens de « avoir du goût ». Partant de cette définition, on pourrait avoir tendance à croire que certains en ont plus que d’autres, que c’est une question de culture, d’éducation et peut-être même de pratique. Est-ce réellement le cas?
- Tendances, préférences qui se manifestent dans le genre de vie, les habitudes de chacun.
Ici, on semble davantage faire allusion aux goûts dans le sens « préférences » du terme.
Revenons à Éric. A-t-il raison? A-t-il du goût? Ses préférences sont-elles de bon goût?
Il vous est sûrement déjà arrivé à vous aussi de rencontrer de ces personnes qui semblent être complètement dans leur monde, déphasées, voire même passées date. On se demande alors ce qui se passe dans leur tête. Ne voient-ils pas qu’ils ne sont pas dans le coup? Porter un t-shirt de Ace of Base avec sérieux et fierté semble presque être un symptôme précurseur à l’alzheimer, la sénélité ou la cessité… Avons-nous alors affaire à des gens véritablement anticonformistes et rebelles ou tout simplement à des personnes qui ne font pas les bons choix parce qu’ils n’ont pas les bons goûts?
Ma mère aime bien Star Académie, elle trouve ça divertissant, et elle apprécie certains vieux chanteurs, dont Serge Regianni, Jacques Brel et Claude Gauthier. Mon père, qui boude la télévision au profit de la radio d’état, s’est longtemps fait taquiner parce qu’il aimait Richard Desjardins. Mon frère adore Elliott Smith, Eels et Belle and Sebastian. Un de mes amis déteste les hot-dogs, un autre ne passe pas une année sans écouter un film de la série « Les Boys » et un autre trouve que Dumas est un des pires artistes du Québec. Mes coéquipiers de baseball préfèrent tous la Budweiser à n’importe quelle bière de microbrasserie. À travers tout ça, moi, je voue un culte à Tom Waits, à Fred Fortin et aux Frères Cohen, mais je déteste Star Wars, les soupers meutres et mystères, les derniers albums de Pink Floyd, le jeu Dongeons Dragons et tout ce qui a un lien avec l’époque médiévale ou la science fiction. En revanche, je mange de tout et je salive à la vue d’une St-Ambroise noire. Qui parmi toutes ces personnes peut être en mesure de porter un jugement sur l’autre en ce qui a trait aux goûts?
Essayer d’être ouvert est déjà un bon début, mais c’est parfois insuffisant pour bien comprendre les goûts de l’autre. Un exemple :
Si quelqu’un essaie de me convaincre que Luc Plamondon a une plume très profonde, que les chansons de Garou sont originales ou que Jean-Nicolas Verreault est à sa place comme animateur de l’émission des Kiwis et des Hommes, j’aurai probablement beaucoup de difficultés à me laisser séduire. En revanche, si cette personne met la main sur un de mes albums de Fantomas, elle risque de me dire que ce n’est pas écoutable, que je n’ai pas de leçon à lui donner, que mes goûts sont douteux. Cette question m’obsède depuis longtemps.
J’ai tendance à croire que la culture et la curiosité ouvrent des portes à l’expérimentation qui elle, à son tour, peut déboucher sur une plus grande compréhension des choix qui s’offrent à nous. Je m’explique. Essayons de faire un lien entre la musique et la bouffe. Nous sommes d’accords pour dire qu’il existe des personnes qui préfèreraient manger un quart de livre avec fromage chez McDo qu’un repas de leur choix dans un restaurant 5 étoiles, et ce, même s’ils n’avaient pas à payer la note ou à faire quelconque compromis que ce soit. Ils aiment ça du McDo et, selon eux, il n’y a rien de meilleur. Ont-ils essayé d’autres choses? Peut-être pas; ou pas souvent. Pourquoi faire? Du McDo, c’est tellement bon! En musique, c’est un peu le même combat. Certains se gavent de musique qui passe à la radio et ne s’en plaidront jamais. C’est bon du Marie-Hélène Thibert, du Mario Pelchat et du Simple Plan. C’est bon parce que c’est assez facile à aimer : ça joue souvent, ce n’est pas dérangeant, c’est accessible, bref; j’aime ça, c’est presque physique. Mais juste à côté, il y a celui qui refuse toute musique commerciale ou populaire. Pierre Lapointe devient automatiquement inintéressant parce qu’il passe à la radio, Outkast ne peut rien faire de bon parce qu’il passe à Mtv, etc. Par contre, un bruitiste souffrant d’autisme qui souffle dans une trompette avec son nez pendant que son chat miaule à côté de lui, ça c’est bon. C’est bon parce que je suis le seul à aimer ça.
J’ai déjà entendu Daniel Pinard dire, pour se défendre d’acheter des huiles végétales à 50$, que nous étions tous le snob de quelqu’un d’autre. J’aime cette réflexion. Mais j’ai tout de même tendance à croire qu’une personne qui connait bien l’art, qui a étudié dans ce domaine ou qui a visité plusieurs musées serait en meilleure position pour juger d’une toile qu’un père de famille de 34 ans qui croit que son fils de 7 ans est un génie parce qu’il a dessiné un ours polaire à l’école. Mais si le pro des arts trouve également que le dessin du petit est bon, que peut-on conclure? Que les deux sont bons juges? Pas nécessairement. Peut-être que le pro est en mesure de juger ce qui est universellement joli et ce qui demande plus d’efforts, de compréhension ou de connaissances. Le père du jeune artiste n’apprécierait peut-être pas les œuvres abstraites de Picasso ou d’Armand Vaillancourt. C’est peut-être d’ailleurs la raison qui explique qu’on se fie parfois à des critiques pour éclairer nos choix.
Alors, qu’est-ce qu’un bon « critique »? Outre l’objectivité, c’est peut-être justement cette capacité à être ouvert à ce qui est accessible tout en étant en mesure d’accéder à ce qui l’est moins. L’animateur de Radio Énergie qui s’adresse à son public est en mesure de le rejoindre, car il le comprend. Même chose pour le chroniqueur de la radio de Radio-Canada et sa clientèle. Interchangez-les et plusieurs seront mêlés.
Le Éric de mon exemple existe vraiment, il venait souvent flâner chez HMV lorsque j’y travaillais. Il roulait les manches de son t-shirt pour montrer la forme de ses biceps et, café à la main, il faisait semblant d’écouter des albums sur nos postes d’écoute. Qu’aurais-je pensé si Éric s’était pointé à la caisse avec un album de Tom Waits, de Miles Davis, de Serge Gainsbourg ou de Kyuss? J’aurais probablement dû me confesser au sujet de mes préjugés ou de mon snobisme superficiel.
Finalement, je crois qu’on se définit un peu par les goûts qu’on a, mais je crois surtout qu’on apprend beaucoup en échangeant à propos de nos préférences. Nos goûts évoluent-ils? Pour quelles raisons? Pourquoi ais-je un peu honte d’avoir déjà aimé Def Leppard? Sans Def Leppard, je ne serais peut-être pas aussi passionné par la musique que je le suis aujourd’hui. Respecter les goûts des autres sans imposer les nôtres en ayant à l’esprit qu’il faut demeurer ouvert et favoriser le partage serait peut-être la meilleure attitude à adopter, mais Éric est-il préoccupé par cette question autant que moi? Je l’ignore.
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