samedi, août 26, 2006

Marc Ribot et Jon Spencer

Pendant que Joey Tardif, le blond qui jouait dans Épopée Rock, se produit dans tous les petits festivals familiaux et sur toutes les petites scènes de Charlevoix, les Abitibiens et les Montréalais pourront bientôt assister à des prestations de Marc Ribot et de Heavy Trash. Puis-je, l'instant de deux ou trois jours, troquer les belles montages de la Malbaie, les rues artisanales de Baie-St-Paul, les rivages de St-Irenée ou la tranquillité des Éboulements pour voir ses deux spectacles sans être obligé de faire 5 à 10 heures d'automobile?

Étant dans l'impossibilité de me déplacer pour ces deux excellents spectacles, j'aimerais que ceux et celles qui auront la chance de le faire me donnent des nouvelles.

Marc Ribot:

J'ai l'impression que Marc Ribot est un musicien extrêmement sousestimé. C'est un guitariste inventif qui est capable d'allier l'aspect technique à celui du feeling et je crois que c'est ce qui le différencie de certains virtuoses qui pratiquent un style de masturbation musicale qui me laisse aussi froid qu'une glace égarée dans un congélateur du Nord de la Russie.

Je pense en tout cas que, si jai un style, cest uniquement à cause de mes limites techniques.On peut me reconnaître grâce à mes erreurs. - Ribot

Que ce soit aux côtés de Tom Waits, avec qui il joue depuis très longtemps, de John Zorn, de T-Bone Burnett, d'Elvis Costello ou d'Alain Bashung, Marc Ribot est le roi de la subtilité, des riffs décalés et de l'efficacité. Avec ses touches blues, jazz, expérimentales ou tout simplement rock, il est capable de donner une couleur, une profondeur et une signature musicales comme peu de musiciens sont capables de faire. Pour ceux qui veulent le découvrir, essayez de mettre la main sur les albums suivants et vous aurez une bonne idée de l'univers de ce guitariste qui joue toujours assis:

- Marc Ribot Y Los Cubano Postizos (album solo axé sur la musique cubaine)
- Rain Dogs ou Real Gone de Tom Waits
- The Criminal Under My Own Hat de T-Bone Burnett
- L'imprudence de Alain Bashung (la subtilité à son meilleur)
- Des albums de Lounge Lizards ou des participation de Ribot sur la compagnie Tzadik de John Zorn

Jon Spencer:

J'ai découvert Heavy Trash cette année, et ce fut un de mes coups de coeur de l'année 2006, et ce, même si l'album a vu le jour en 2004 ou en 2005. Je connaissais déjà Jon Spencer, Boss Hog et Blues Explosion, mais j'ignorais l'existence de cette excellente formation. Cet été, après un show de Galaxie 500, Olivier Langevin s'est improvisé DJ pour le reste de la soirée et a mis du Heavy Trash. Je suis immédiatement tombé sous le charme. Pour ceux qui aiment Jon Spencer, RL Burnside, Galaxie 500 et tout ce qui se rapproche du rockabily, du vieux blues et du country sale, Heavy Trash est un incontournable. Une ambiance de saloons, de bars de danseuses, de courses de vieilles minounes, de bière tablette, de chemins de gravel, de bottes de cowboy et de bancs de cuir...

Avec Jon Spencer et Marc Ribot dans les environs, Hydro Québec risque de connaître des problèmes...